mardi 25 novembre 2008

Cours 6 : de l'art de la hack à l'art du code : Codeworkers et langages de réseau

Lectures

Rita Raley : “Reading Code”, liste de lectures critiques, classe ENGL 236/0Winter 2006, English, University of California, Santa Barbara, 2006.

Jean-Paul Fourmentraux, "Programmer l'interface : les ambivalences d'une matrice relationnelle", 2005

Jean-Paul Fourmentraux, "Cyberart : Inconfort technique et contamination", in Les oeuvres noires de la littérature, googlebook en ligne

Inke Arns, "Read_Me, Run_me, Execute_me ou C'est la performativité du code, idiot !", 2005


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"(avec l'art interactif) la mission de médiation attribuée par la modernité au critique devient inopérante. Cette collusion, cette 'intelligence' entre le public et l'artiste qui s'effectue dans une co-autorialité interactive propre à l'art numérique tend à effacer l'écart qui sépare traditionnellement l'avant-garde et la multitude. Elle dépossède alors le critique de sa mission de médiation et cour-circuite le rôle de médiation qui lui était dévolu jusqu'alors. L'oeuvre ne saurait désormais attendre quelque révélation, commentaire, traduction, interprétation, jugement, venus d'ailleurs, pour prendre sens. L'idée d'une 'avance' de l'artiste sur la société, déjà fortement contesté mais toujours valide, est définitivement caduque. L'un et l'autre lisent désormais l'heure à la même horloge : celle du temps réel. Cette mission devient encore plus désuète dans l'art en réseau, où la relation interactive n'est plus duelle (une oeuvre, un spectateur), mais s'étend à un très grand nombre de coauteurs interfacés dont chacun déroule le fil d'une immense toile qui se tisse ou se défait sous l'action collective, très rarement il est vrai. Le réseau est un énorme défi à la critique d'art. La critique traditionnelle - qu'elle se propose de révéler les oeuvres et leur prétendue 'avance' sur le commun des mortels, ou qu'elle s'applique à les promouvoir -, opère essentiellement en créant de la valeur à partir de la rareté . Toutes les opérations de légitimation conduites par la critique, en accord avec les institutions et le marché international de l'art, visent à créer de la valeur (esthétique et marchande) en organisant la rareté. Or cette logique est absolument contradictoire avec celle du réseau, qui favorise la profusion, la circulation, la coauctorialité et la non-appropriation marchande."
Edmond Couchot et Norbert Hillaire, L'art numérique, Paris : Flammarion, 2003, p.167

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Langages du web : idiolectes, argots et jargon : les Codeworks comme manière de réécrire le net

Florian Cramer, 'Real Audio Literatur' sur KUNSTRADIO, 2005
ILOVEYOU virus : on peut le trouver partout sur le net, sur le blog de net art de Spirit Surfers, par exemple.



EpidemiC et 0.1.org : Biennale.py

Jodi
Goodtimes.exe
http://text.jodi.org
Wolfenstein http://sod.jodi.org/




Microserfs, Dougas Coupland, 1995





Argots du Net :

le l33T

1 |<|\|0w 1337//355 5p34k4g3 = I know Leet speakage le Geek Code

h++ : Living in a cave with 47 computers and an Internet feed, located near a Dominoes
pizza.324
h+ : Living alone, get out once a week to buy food, no more than once a month to do
laundry.
h : Friends come over to visit every once in a while to talk about Geek things. There is a
place for them to sit.
h- : Living with one or more registered Geeks.
h-- : Living with one or more people who know nothing about being a Geek and refuse to
watch Babylon 5.325
h--- : Married, (persons living romantically with someone might as well label themselves
h---, you're as good as there already.)
h---- : Married with children - Al Bundy can sympathize326
h! : I am stuck living with my parents!
H* : I'm not sure where I live anymore. This lab/workplace seems like home to me.

Mon Geek Code
-----BEGIN GEEK CODE BLOCK-----
Version 3.1
GH
d- s--:-- a- c++ U* P+ L E? W++ N+ o? K- w-- O++ M+ V? PS
PE- Y+ PGP? t+ 5? X- R* !tv b+++$ DI+() !D G e++++>$ h
r x+
-----END GEEK CODE BLOCK-----


Codeworks :

Gisele Beiguelman : Content=No Cache, Poetrica, Code Up
@+he !n+e®$ec+!0n 0f \/\/0®&$ & $ymbo|$ \/\/e beg!n +0 ®e7ef!ne 0u® b0unda®!e$
(at the intersection of words and symbols we begin to redefine our boundaries).

Florian Cramer : essais sur le net art (site personnel), émission radio (Le Net art et les codes numériques).

Listes de diffusion accueillant des Codeworks : Nettime, Eyebeam (fermée), Syndicate (fermée), _arc.hive (fondée par mez).

NN / Antiorp / Netochka Nezvanova / integer : un exemple d'intervention sur la liste nettime, un autre sur Syndicate.






JODI sur Eyebeam en 1998.

“The Rise and Decline of the Syndicate: the End of an Imagined Community”, e-mail de Inke Arns et Andreas Broeckmann, sur nettime, le 13 novembre 2001

Alan Sondheim (asondheim.org), "Run By Me" : source sur Ubu Web, résultat

MEZ (Mary-Ann Breeze) : cross.ova.ing ][4rm.2.log][ (weblog : ex de post) ; _][ad][Dressed in a Skin C.ode_ ; data[h!]bleed texts ; KoDe Dis.pensa 4 the DataH Inphoennium ; interventions sur la liste de diffusion .



Ted Warnell (site officiel) : blogs Codepo(), et mo'po.

xDxD.vs.xDxD : Code is Poetry

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